« Souhaitons la bienvenue à notre nouvelle venue.»
François, alias guide Chakaba, les paumes vers le haut, observait Lili.
« Sœur Lili, que la lumière du Céleste et Arbitraire t’inonde de sa pureté. »
« D'abord, je ne suis pas ta sœur et ensuite, je ne suis que de passage, annonça-t-elle, sans ambages, au guide. Dites, ça vous arrive d’aérer la pièce ? parce que ça sent le rat mort ici, » ajouta-t-elle.
« C’est à cause que Rebecca elle a pas fait le ménage, » intervint alors Rodrigo, un éphèbe d’une vingtaine d’années. Rodrigo a arrêté l’école très tôt pour devenir acteur, mannequin et chanteur de country. Malheureusement, après avoir essuyé plusieurs échecs (au moins 2), il déclara à ses parents qu’il allait partir dans un pays où son talent serait reconnu. Encouragé par ses géniteurs, il s’en alla faire du stop avec, comme seul compagnon, son sac à dos. C’est sur la petite route de Mem-fisse qu’il croisa la route (encore une) de François. Rodrigo devint officiellement le premier membre de l’église de la Lumière du Céleste et Arbitraire. La plastique de Rodrigo permit de rameuter bon nombre de nouvelles clientes qui amenèrent un paquet de nouveaux membres.
La cérémonie terminée, tout le monde retourne à ses tâches quotidiennes, tandis que Lili s'occupe en visitant l'endroit avec sa mère et constate que l’endroit ressemble plus à une favela qu’à un village autonome.
« Tout le monde est heureux ici et plus ou moins en bonne santé, intervient sa mère. Le seul cas de lèpre a été banni du camp et l’épidémie de peste de l'an dernier a été contenue rapidement.
Le reste de la journée, Lili rencontre les membres de la communauté comme Loïc, arrêté plusieurs pour exhibitionnisme, s’affaire en cuisine, tandis que Caroline, artiste accro au kung-fou (une variante du kung-fu), et secrètement amoureuse de Chakaba – la ressemblance avec Bruce Lee étant frappante à ses yeux cachés derrière une cataracte – s’affaire à la confection d’une immense statue en papier maché à l’effigie de son idole. Lucien, fétichiste et schizophrène, est, quant à lui, devenu jardinier officiel du culte. Au grand désespoir de la communauté, il faisait uniquement pousser des radis. C’était, selon lui, la seule nourriture que son copain imaginaire pouvait digérer.
Philippe, la cinquantaine passée, grimé en moine trappiste, produit sa propre bière. Mixant plusieurs doctrines, il a fait vœu de silence, vœu de chasteté et vœu de pénitence lui interdisant de boire de l’alcool. Delphine, ex serveuse, s’est prise de passion pour la charpente et la menuiserie, mais sa peur bleue des scies, marteaux, et autres outils dangereux l’empêche d’exploiter ses talents. Charles, bonimenteur, comprendre banquier, avait fait un burn-out et s’était retrouvé à suivre Delphine, rencontré au hasard d’une soirée un peu trop arrosée. Charles, toujours en dépression sévère, s’occupait de l’intendance et passait son temps à pleurer pour un oui ou pour un non. Sylvie, infirmière radiée pour l’assassinat involontaire de 37 malades dont elle s’occupait en tant que libérale. Un vice de procédure lui avait permis de ne pas être inculpée. Billy, ancien jeune pyromane et fan de culturisme, est responsable de la sécurité du camp. Francine, une chanteuse, dont la carrière fut interrompue très tôt à cause d’une angine, s’occupe de l’organisation des nombreux évènements du dogme. Sans oublier, Kévin, 23 ans, passionné de survivalisme, Magali, mythomane et paranoïaque, Jean, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, Georges, ex gilet jaune (qu’est-ce que ça fout là ? me direz-vous. Eh bien, le camp étant construit sur un ancien rond-point, ceci explique cela…), et j’en passe.
Bref, tout un microcosme s’était organisé autour du dogmatique François alias Chakaba. Seulement, au grand désespoir de leur guide, chacun n’en faisait qu’à sa tête créant un joyeux méli-mélo en quette de rédemption et d’une famille.
Ce soir, à la grande surprise de Lili, c’est la fête d’intronisation. Terme utilisé par François pour expliquer qu’il va introduire la nouvelle venue (comprenne qui pourra).
La fête bat son plein, la bière amère de Philippe fait l’unanimité : c’est la moins pire de toutes celles qu’il a fermenté jusqu’à présent. Flatté par les compliments, le moine trappiste, s’en va chercher des orties pour se flageller le dessous des aisselles, coutume religieuse oblige. A son grand désespoir, les radis de Lucien sont délaissés au profit de pomme-de-terres sauvages, trouvées non loin du camp.
Ayant l’honneur d’être attablée avec le guide, Lili, comme à son habitude, s’empresse de critiquer tout et n’importe quoi, à commencer par son hôte : « Chakaba, ce nom me hérisse le poil des oreilles, vous devriez trouver un nom plus moderne, plus percutant. »
La soirée se déroule à merveille, chacun racontant à son voisin les péripéties de la journée.
Finalement, c’est lorsque François propose à Lili de l’accompagner dans sa chambre qu’il comprend son erreur. Le coup de pied rotatif inversé dans les parties sensibles du grand guide le mit à terre. Ni une ni deux, Caroline, l’experte en Kung-fu fou, se jette sur la frondeuse et lui tire violemment les cheveux en hurlant des mots en Latin mélangés avec du Sumérien. En guise de réponse, Lili lui assène un coup de poing digne des plus grands films de Bruce Lee.
Billy, le videur, vient séparer les deux combattantes et sonne la fin de soirée par trois coups de cloches pour que chacun regagne ses pénates.
Le lendemain, Lili se lève aux aurores, tirée du lit par le bruit d’un vieux coq. En fait, c’est un canard enroué qui se prend pour le roi de la cour.
Lili s’en va. Elle jette un dernier regard à cet endroit atypique. Au loin le grand Chakaba gesticule après trois de ses disciples indisciplinés. Elle reviendra, c’est sûr. Passer ses nerfs contre tout le monde l’a libéré d’un lourd fardeau. « Une vraie cure de jouvence ! » s’exclame-t-elle le sourire aux lèvres.
Que la Lumière Céleste et Arbitraire veille sur vous mes amis lecteurs.
Ricardsonnement vôtre
« Dans l'abysse originel du néant, naît un souffle, une étincelle, le Big Bang. Un cube, contenu d'informations primordiales, se tient au cœur de ce cataclysme, énigmatique et silencieux. Il danse, il vibre, il résonne - une symphonie cosmique en crescendo, décompressant sans fin.
Tels des notes sur une partition, les données se déroulent, se déployant dans l'espace et le temps. Une mélodie éternelle se dessine, écho de la création, ordre dans le chaos, révélant un univers de possibilités infinies. La matière, l'énergie, la vie elle-même, ne sont que des harmoniques de cette mélodie universelle.
Au cœur de l'océan d'informations, des îles de cohérence émergent, façonnant galaxies, étoiles, planètes. Ces bulles de réalité sont des chants d'amour à la création, des poèmes écrits dans le langage de la physique.
Et dans cet océan d'informations, nous naviguons, des marins de conscience, des explorateurs de la réalité. Nous percevons, nous interagissons, nous créons - nous traçons notre propre mélodie dans la symphonie cosmique.
Notre libre arbitre, notre conscience, sont le fruit de notre danse avec l'univers, une danse guidée par le courant de la décompression. Nous sommes à la fois spectateurs et acteurs, observateurs et participants, dans ce ballet cosmique de l'information.
Car nous sommes l'univers qui se connaît lui-même, l'information se percevant elle-même. Et dans chaque moment, dans chaque pensée, dans chaque acte, nous résonnons avec la mélodie de la création.»
Chapitre 1 :
Introduction à la théorie de l'univers comme décompresseur de données
L'existence, dans sa forme la plus brute, est une expérience de constante évolution et de changements imprévisibles. L'univers, avec son ballet d'étoiles, de planètes et de galaxies, se déroule dans un spectacle sans fin de création et de destruction. Pourtant, malgré cette apparence de chaos, il existe un ordre sous-jacent qui régit la réalité, une structure qui donne du sens à l'ensemble de ces mouvements apparemment aléatoires. Cette structure, selon la théorie présentée dans ce livre, est l'information.
L'idée que l'information est fondamentale pour la réalité n'est pas nouvelle. Les physiciens ont longtemps supposé que l'information est une composante essentielle de l'univers, une notion qui a été explorée en profondeur dans le domaine de la théorie de l'information quantique. Cependant, la proposition que nous mettons en avant va au-delà de cette idée, suggérant que l'information est non seulement essentielle, mais qu'elle est le substrat fondamental de la réalité.
Selon notre théorie, l'univers est un immense décompresseur de données, où la matière, l'énergie, l'espace et le temps ne sont que des manifestations de l'information en cours de décompression. Tout comme un fichier compressé sur votre ordinateur contient une multitude d'informations qui sont révélées lorsque vous le décompressez, l'univers est constamment en train de décompresser un océan de données chaotiques pour révéler la réalité que nous percevons.
Cette décompression se fait à différents niveaux et à différentes échelles. Au niveau microscopique, nous avons les particules subatomiques, où l'information est décompressée pour donner naissance à des particules élémentaires comme les quarks et les leptons. À une échelle plus grande, nous avons les atomes, les molécules, les cellules, les organismes et, finalement, les planètes, les étoiles et les galaxies. Chacun de ces niveaux est le produit d'un processus de décompression qui transforme l'information en quelque chose de tangible et de perceptible.
Mais qu'en est-il de la conscience ? Où se situe-t-elle dans ce tableau ? Selon notre théorie, la conscience est également un produit de la décompression de l'information. Notre cerveau est un décompresseur extraordinairement complexe, capable de traiter une énorme quantité d'informations pour créer notre expérience subjective de la réalité. Chacune de nos pensées, de nos perceptions et de nos émotions est le résultat de ce processus de décompression de l'information.
Dans ce chapitre, nous allons explorer en détail ces idées et examiner comment elles peuvent éclairer notre compréhension de l'univers et de notre place en son sein. Nous verrons comment cette théorie peut unifier de nombreux aspects apparemment disjoints de la réalité et offrir une nouvelle perspective sur les mystères les plus profonds de l'existence.
Chapitre 2 :Le concept de données et de décompression
Pour comprendre la théorie de l'univers en tant que décompresseur de données, nous devons d'abord comprendre ce que nous entendons par "données" et "décompression". Ces termes, bien qu'ils soient couramment utilisés en informatique, prennent un sens particulier dans le contexte de notre théorie.
Les données, dans notre théorie, ne sont pas simplement des bits et des octets, comme nous pourrions les comprendre dans le contexte de l'informatique. Au lieu de cela, nous parlons de données dans un sens plus universel, comme une forme fondamentale d'information qui peut être codée dans le tissu même de l'univers. Ces données sont partout autour de nous et en nous, imbriquées dans la structure même de la réalité. Elles sont l'information fondamentale qui, une fois décompressée, donne naissance à tout ce qui existe.
La décompression, dans ce contexte, est le processus par lequel ces données sont transformées en quelque chose de perceptible. C'est un processus qui se produit constamment et à toutes les échelles de l'univers, des plus petites particules subatomiques aux plus grandes structures cosmiques. C'est à travers ce processus de décompression que l'information fondamentale de l'univers se manifeste en tant que matière, énergie, espace et temps.
Cependant, toutes les données ne sont pas décompressées de la même manière. Certaines données sont décompressées localement, créant des poches d'espace-temps où le temps semble s'écouler à des vitesses différentes. C'est ce que nous observons dans les phénomènes comme la dilatation du temps près d'un trou noir, où le temps semble s'écouler plus lentement à cause de la grande quantité d'énergie (et donc de données) qui est décompressée.
De même, certaines données sont décompressées de manière à être enchevêtrées, créant des liaisons quantiques entre des particules distantes. C'est ce que nous observons dans le phénomène de l'intrication quantique, où l'état de deux particules peut être instantanément lié, quelle que soit la distance qui les sépare.
Dans ce chapitre, nous explorerons plus en détail ces concepts de données et de décompression, et examinerons comment ils peuvent éclairer notre compréhension de divers phénomènes dans l'univers. Nous verrons comment cette perspective peut apporter un nouvel éclairage sur des concepts tels que la superposition quantique, l'intrication quantique, la dilatation du temps et bien d'autres.
Chapitre 3 :
Le concept
de données et de décompression
Pour comprendre la théorie de l'univers en tant que décompresseur de données, nous devons d'abord comprendre ce que nous entendons par "données" et "décompression". Ces termes, bien qu'ils soient couramment utilisés en informatique, prennent un sens particulier dans le contexte de notre théorie.
Les données, dans notre théorie, ne sont pas simplement des bits et des octets, comme nous pourrions les comprendre dans le contexte de l'informatique. Au lieu de cela, nous parlons de données dans un sens plus universel, comme une forme fondamentale d'information qui peut être codée dans le tissu même de l'univers. Ces données sont partout autour de nous et en nous, imbriquées dans la structure même de la réalité. Elles sont l'information fondamentale qui, une fois décompressée, donne naissance à tout ce qui existe.
La décompression, dans ce contexte, est le processus par lequel ces données sont transformées en quelque chose de perceptible. C'est un processus qui se produit constamment et à toutes les échelles de l'univers, des plus petites particules subatomiques aux plus grandes structures cosmiques. C'est à travers ce processus de décompression que l'information fondamentale de l'univers se manifeste en tant que matière, énergie, espace et temps.
Cependant, toutes les données ne sont pas décompressées de la même manière. Certaines données sont décompressées localement, créant des poches d'espace-temps où le temps semble s'écouler à des vitesses différentes. C'est ce que nous observons dans les phénomènes comme la dilatation du temps près d'un trou noir, où le temps semble s'écouler plus lentement à cause de la grande quantité d'énergie (et donc de données) qui est décompressée.
De même, certaines données sont décompressées de manière à être enchevêtrées, créant des liaisons quantiques entre des particules distantes. C'est ce que nous observons dans le phénomène de l'intrication quantique, où l'état de deux particules peut être instantanément lié, quelle que soit la distance qui les sépare.
Dans ce chapitre, nous explorerons plus en détail ces concepts de données et de décompression, et examinerons comment ils peuvent éclairer notre compréhension de divers phénomènes dans l'univers. Nous verrons comment cette perspective peut apporter un nouvel éclairage sur des concepts tels que la superposition quantique, l'intrication quantique, la dilatation du temps et bien d'autres.