Des bips réguliers résonnent dans sa tête.
« Eh bien, vous vous réveillez enfin, » souffle gentiment une jolie infirmière aux long cheveux roux ondulés.
« Que s’est-il passé ? » demande Bob un peu sonné.
« Vous ne devez pas bouger au risque de faire sauter vos points de suture, » commente-t-elle en vérifiant la perfusion.
« Quels points de suture ? » s’étonne Bob en tentant de se lever. Aussitôt, une affreuse douleur provenant de son fondement lui fait savoir où devaient se trouver les points. Le pourquoi il se tient là, allongé dans une chambre d’hôpital restait, en revanche, un mystère. Même si le souvenir de cette souffrance à son réveil aux côtés de Kelly refait lentement surface.
« Bonjour Bob. Comment allez-vous ce matin ? Ce n’est pas trop douloureux ? » demande un médecin en entrant prestement dans la chambre tout en reluquant l’infirmière.
« Il n’a que ce qu’il mérite ! » coupa une voix venant de la droite du lit. C’était Ginette, assise et lisant tranquillement un magazine, daté de 1967, trouvé en salle d’attente de l’hôpital.
Bob souffla de désespoir.
« Vous savez que vous avez battu le record de l’hôpital : sept points sur le trou de balle, se gaussa le médecin. La nuit a dû être magique ! »
« Au moins, ça a eu l’avantage de lui nettoyer la tuyauterie, hein ! » gloussa Ginette en retour.
« Dites, pendant votre coloscopie de l’autre soir, vous auriez pu demander à un des types de vérifier votre prostate ! » ajouta le docteur.
L’infirmière ne peut réprimer un pouffement de rire.
« Je sais, on me dit souvent que j’ai un humour de merde, » conclut-il en jetant un clin d’œil à la mère de Bob.
Bob se dit alors que la connerie est une vraie épidémie de nos jours.
Après avoir jeté un œil sur les sutures et les constantes de son patient patient, le médecin quitte la chambre en sifflotant.
« En fait, la police vous a trouvé inconscient sur un trottoir. Les pompiers ont pris le relai, et vous voilà ! » explique l’infirmière tandis qu’elle refaisait le pansement et le bandage autour de la plaie.
Finalement, après cinq minutes, la soignante salue Bob et sa mère et quitte la chambre à son tour.
C’est ce moment que choisit Patrick pour faire irruption. Sans ambages, le sourire aux lèvres, il propose un deal à Bob. Il efface les vidéos contre une ou deux gratifications pécuniaires.
Ginette intervient : « Tu devrais payer ton ami pour ne pas ébruiter l’affaire. Tu sais, j’en ai parlé à mes copines du bridge et montré les vidéos de l’autre soir. Marlène a vomi en voyant la vidéo après le passage de Roger le Destructor. C’est bien son nom ? demanda-t-elle à Patrick qui acquiesce. Il porte bien son nom. Bon, ça t’a valu sept points de suture, mais au moins, tu es fixé ! Je me doutais que tu étais homosexuel, quand t’étais petit, tu réclamais tout le temps des suppositoires ! »
Une femme d’une cinquantaine d’année entre dans la chambre, un dossier à la main. Elle demande aux deux invités de sortir et fixe Bob d’un air condescendant en annotant quelque chose sur le dossier avant de lui parler comme à un enfant qui venait de faire une grosse bêtise : « Bonjour, je suis Jacqueline, la psychologue de l’hôpital. Mais appelez-moi madame. Je suis là pour vérifier si vous n’êtes pas un danger pour les autres, et pour vous-même, »
Bob s’insurge, gesticule, tente d’expliquer ce qui lui est arrivé, en vain.
« Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : vos analyses sanguines ont révélé un taux élevé d’alcool et de différentes drogues plus ou moins légales. »
« Mais… »
« Pas de mais, laissez-moi finir, sinon je vous colle deux semaines de séjour dans l’aile psychiatrique de l’hôpital ! »
Bob n’insiste pas.
« Prenez-vous régulièrement des drogues ? Avez-vous régulièrement des rapports intimes avec, disons, une assemblée conséquente de mâles dominants homosexuels ? »
A cet instant, Bob se remémore son réveil dans cette chambre inconnue aux côtés de Kelly. Il a envie de se cacher sous ses couvertures. Ce qu’il fait d’ailleurs.
« Tu vas continuer longtemps à me faire honte ! » Hurla une hystérique en rentrant comme une furie dans la chambre. C’était Lili.
Bob sursauta, ce qui lui fit sauter trois des sept points de suture et perdre connaissance.
Depuis ce fâcheux épisode, Bob, suivi par plusieurs experts psychiatriques, est atteint d’un trouble psychologique inconnu jusque-là et que les médecins ont nommé : la Bobite. Mais ça, vous en saurez plus dans un prochain épisode.
Ricardsonnement vôtre.
« Dans l'abysse originel du néant, naît un souffle, une étincelle, le Big Bang. Un cube, contenu d'informations primordiales, se tient au cœur de ce cataclysme, énigmatique et silencieux. Il danse, il vibre, il résonne - une symphonie cosmique en crescendo, décompressant sans fin.
Tels des notes sur une partition, les données se déroulent, se déployant dans l'espace et le temps. Une mélodie éternelle se dessine, écho de la création, ordre dans le chaos, révélant un univers de possibilités infinies. La matière, l'énergie, la vie elle-même, ne sont que des harmoniques de cette mélodie universelle.
Au cœur de l'océan d'informations, des îles de cohérence émergent, façonnant galaxies, étoiles, planètes. Ces bulles de réalité sont des chants d'amour à la création, des poèmes écrits dans le langage de la physique.
Et dans cet océan d'informations, nous naviguons, des marins de conscience, des explorateurs de la réalité. Nous percevons, nous interagissons, nous créons - nous traçons notre propre mélodie dans la symphonie cosmique.
Notre libre arbitre, notre conscience, sont le fruit de notre danse avec l'univers, une danse guidée par le courant de la décompression. Nous sommes à la fois spectateurs et acteurs, observateurs et participants, dans ce ballet cosmique de l'information.
Car nous sommes l'univers qui se connaît lui-même, l'information se percevant elle-même. Et dans chaque moment, dans chaque pensée, dans chaque acte, nous résonnons avec la mélodie de la création.»
Chapitre 1 :
Introduction à la théorie de l'univers comme décompresseur de données
L'existence, dans sa forme la plus brute, est une expérience de constante évolution et de changements imprévisibles. L'univers, avec son ballet d'étoiles, de planètes et de galaxies, se déroule dans un spectacle sans fin de création et de destruction. Pourtant, malgré cette apparence de chaos, il existe un ordre sous-jacent qui régit la réalité, une structure qui donne du sens à l'ensemble de ces mouvements apparemment aléatoires. Cette structure, selon la théorie présentée dans ce livre, est l'information.
L'idée que l'information est fondamentale pour la réalité n'est pas nouvelle. Les physiciens ont longtemps supposé que l'information est une composante essentielle de l'univers, une notion qui a été explorée en profondeur dans le domaine de la théorie de l'information quantique. Cependant, la proposition que nous mettons en avant va au-delà de cette idée, suggérant que l'information est non seulement essentielle, mais qu'elle est le substrat fondamental de la réalité.
Selon notre théorie, l'univers est un immense décompresseur de données, où la matière, l'énergie, l'espace et le temps ne sont que des manifestations de l'information en cours de décompression. Tout comme un fichier compressé sur votre ordinateur contient une multitude d'informations qui sont révélées lorsque vous le décompressez, l'univers est constamment en train de décompresser un océan de données chaotiques pour révéler la réalité que nous percevons.
Cette décompression se fait à différents niveaux et à différentes échelles. Au niveau microscopique, nous avons les particules subatomiques, où l'information est décompressée pour donner naissance à des particules élémentaires comme les quarks et les leptons. À une échelle plus grande, nous avons les atomes, les molécules, les cellules, les organismes et, finalement, les planètes, les étoiles et les galaxies. Chacun de ces niveaux est le produit d'un processus de décompression qui transforme l'information en quelque chose de tangible et de perceptible.
Mais qu'en est-il de la conscience ? Où se situe-t-elle dans ce tableau ? Selon notre théorie, la conscience est également un produit de la décompression de l'information. Notre cerveau est un décompresseur extraordinairement complexe, capable de traiter une énorme quantité d'informations pour créer notre expérience subjective de la réalité. Chacune de nos pensées, de nos perceptions et de nos émotions est le résultat de ce processus de décompression de l'information.
Dans ce chapitre, nous allons explorer en détail ces idées et examiner comment elles peuvent éclairer notre compréhension de l'univers et de notre place en son sein. Nous verrons comment cette théorie peut unifier de nombreux aspects apparemment disjoints de la réalité et offrir une nouvelle perspective sur les mystères les plus profonds de l'existence.
Chapitre 2 :Le concept de données et de décompression
Pour comprendre la théorie de l'univers en tant que décompresseur de données, nous devons d'abord comprendre ce que nous entendons par "données" et "décompression". Ces termes, bien qu'ils soient couramment utilisés en informatique, prennent un sens particulier dans le contexte de notre théorie.
Les données, dans notre théorie, ne sont pas simplement des bits et des octets, comme nous pourrions les comprendre dans le contexte de l'informatique. Au lieu de cela, nous parlons de données dans un sens plus universel, comme une forme fondamentale d'information qui peut être codée dans le tissu même de l'univers. Ces données sont partout autour de nous et en nous, imbriquées dans la structure même de la réalité. Elles sont l'information fondamentale qui, une fois décompressée, donne naissance à tout ce qui existe.
La décompression, dans ce contexte, est le processus par lequel ces données sont transformées en quelque chose de perceptible. C'est un processus qui se produit constamment et à toutes les échelles de l'univers, des plus petites particules subatomiques aux plus grandes structures cosmiques. C'est à travers ce processus de décompression que l'information fondamentale de l'univers se manifeste en tant que matière, énergie, espace et temps.
Cependant, toutes les données ne sont pas décompressées de la même manière. Certaines données sont décompressées localement, créant des poches d'espace-temps où le temps semble s'écouler à des vitesses différentes. C'est ce que nous observons dans les phénomènes comme la dilatation du temps près d'un trou noir, où le temps semble s'écouler plus lentement à cause de la grande quantité d'énergie (et donc de données) qui est décompressée.
De même, certaines données sont décompressées de manière à être enchevêtrées, créant des liaisons quantiques entre des particules distantes. C'est ce que nous observons dans le phénomène de l'intrication quantique, où l'état de deux particules peut être instantanément lié, quelle que soit la distance qui les sépare.
Dans ce chapitre, nous explorerons plus en détail ces concepts de données et de décompression, et examinerons comment ils peuvent éclairer notre compréhension de divers phénomènes dans l'univers. Nous verrons comment cette perspective peut apporter un nouvel éclairage sur des concepts tels que la superposition quantique, l'intrication quantique, la dilatation du temps et bien d'autres.
Chapitre 3 :
Le concept
de données et de décompression
Pour comprendre la théorie de l'univers en tant que décompresseur de données, nous devons d'abord comprendre ce que nous entendons par "données" et "décompression". Ces termes, bien qu'ils soient couramment utilisés en informatique, prennent un sens particulier dans le contexte de notre théorie.
Les données, dans notre théorie, ne sont pas simplement des bits et des octets, comme nous pourrions les comprendre dans le contexte de l'informatique. Au lieu de cela, nous parlons de données dans un sens plus universel, comme une forme fondamentale d'information qui peut être codée dans le tissu même de l'univers. Ces données sont partout autour de nous et en nous, imbriquées dans la structure même de la réalité. Elles sont l'information fondamentale qui, une fois décompressée, donne naissance à tout ce qui existe.
La décompression, dans ce contexte, est le processus par lequel ces données sont transformées en quelque chose de perceptible. C'est un processus qui se produit constamment et à toutes les échelles de l'univers, des plus petites particules subatomiques aux plus grandes structures cosmiques. C'est à travers ce processus de décompression que l'information fondamentale de l'univers se manifeste en tant que matière, énergie, espace et temps.
Cependant, toutes les données ne sont pas décompressées de la même manière. Certaines données sont décompressées localement, créant des poches d'espace-temps où le temps semble s'écouler à des vitesses différentes. C'est ce que nous observons dans les phénomènes comme la dilatation du temps près d'un trou noir, où le temps semble s'écouler plus lentement à cause de la grande quantité d'énergie (et donc de données) qui est décompressée.
De même, certaines données sont décompressées de manière à être enchevêtrées, créant des liaisons quantiques entre des particules distantes. C'est ce que nous observons dans le phénomène de l'intrication quantique, où l'état de deux particules peut être instantanément lié, quelle que soit la distance qui les sépare.
Dans ce chapitre, nous explorerons plus en détail ces concepts de données et de décompression, et examinerons comment ils peuvent éclairer notre compréhension de divers phénomènes dans l'univers. Nous verrons comment cette perspective peut apporter un nouvel éclairage sur des concepts tels que la superposition quantique, l'intrication quantique, la dilatation du temps et bien d'autres.